La maladie de Dupuytren est une affection qui touche principalement les mains et se caractérise par la rétraction progressive des doigts. Elle est due à la formation de tissu fibreux anormal dans la paume de la main et peut entraîner une diminution de la mobilité des doigts. Dans cet article, nous vous proposons d’explorer les causes, les symptômes, le diagnostic et les traitements possibles de cette pathologie.
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Les causes de la maladie de Dupuytren
La cause exacte de la maladie de Dupuytren n’est pas encore bien comprise, mais plusieurs facteurs sont soupçonnés de favoriser son développement :
- L’hérédité : il existe une prédisposition génétique à développer cette maladie, et elle est plus fréquente chez les personnes d’origine nord-européenne.
- L’âge : la maladie de Dupuytren survient généralement après l’âge de 40 ans et augmente en fréquence avec l’avancée en âge.
- Le sexe : les hommes sont davantage touchés que les femmes, avec un ratio de deux à trois fois plus élevé.
- Les facteurs environnementaux : certains facteurs tels que le tabagisme, la consommation excessive d’alcool ou la prise de certains médicaments pourraient favoriser la formation de tissu fibreux.
Les symptômes de la maladie de Dupuytren
La maladie de Dupuytren se développe lentement et s’étend généralement sur plusieurs années. Les premiers signes peuvent être :
- une légère bosse ou un épaississement de la peau dans la paume de la main, souvent indolore,
- une rétraction progressive des doigts, en particulier l’annulaire et l’auriculaire,
- une gêne pour étendre complètement les doigts concernés, rendant certaines manipulations difficiles (par exemple, enfiler des gants ou saisir un objet).
Au fil du temps, le tissu fibreux peut se contracter davantage, entraînant une courbure accentuée des doigts et une limitation importante de la mobilité. Dans certains cas, il est même possible que la rétraction soit si prononcée que les doigts viennent toucher la paume de la main.
Le diagnostic de la maladie de Dupuytren
Le diagnostic de la maladie de Dupuytren repose principalement sur un examen clinique réalisé par un médecin. Ce dernier évaluera la présence de nodules ou d’épaississements cutanés, ainsi que l’amplitude des mouvements des doigts affectés. Il pourra également pratiquer le test de la “table” : le patient doit poser sa main à plat sur une surface plane et, en cas de rétraction des doigts, ceux-ci ne pourront pas être totalement étendus.
Examens complémentaires
Si le médecin souhaite obtenir des informations supplémentaires ou si la maladie est avancée, il pourra prescrire un examen d’imagerie médicale tel qu’une échographie ou une IRM. Ces examens permettront de visualiser la structure du tissu fibreux et d’évaluer l’étendue de la rétraction.
Les traitements possibles de la maladie de Dupuytren
Le traitement de la maladie de Dupuytren dépend de la sévérité des symptômes et de leur impact sur la qualité de vie du patient. Dans les formes légères et peu gênantes, une simple surveillance régulière sans traitement spécifique peut être envisagée. En revanche, lorsque la rétraction devient importante, différentes options thérapeutiques peuvent être proposées :
- L’aponévrotomie à l’aiguille : cette technique consiste à sectionner les cordes fibreuses à l’aide d’une aiguille, sous anesthésie locale. Elle permet un relâchement immédiat des doigts et une amélioration de la mobilité. Cependant, les résultats peuvent être temporaires et la récidive n’est pas rare.
- L’injection de collagénase : dans ce traitement, une enzyme (la collagénase) est injectée directement dans les cordes fibreuses pour les ramollir et faciliter leur rupture. Les injections de collagénase sont généralement bien tolérées mais peuvent provoquer des effets secondaires tels que des douleurs, des gonflements ou des hématomes.
- La chirurgie : en cas de rétraction marquée et invalidante, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour retirer le tissu fibreux anormal et rétablir la fonction des doigts. La récupération après l’opération nécessite généralement plusieurs semaines et des séances de rééducation pour retrouver une mobilité optimale.
Il est important de noter que, même si ces traitements permettent d’améliorer la situation, ils ne guérissent pas définitivement la maladie de Dupuytren, et la récidive est possible au fil du temps.
