Le rein est l’organe épurateur du corps humain. À travers l’urine qu’il produit, il filtre en effet le sang en vue de le dégager de ses déchets. L’organe sécrète en outre la rénine qui intervient dans la régulation de la pression sanguine au sein de l’organisme. Ce dernier peut malheureusement être affecté par des pathologies qui nécessitent un diagnostic précis. Le médecin-prescripteur demande divers examens à cet effet, dont la scintigraphie rénale. Quand faut-il alors faire cet examen d’imagerie médicale ? Trouvez la réponse à la question dans cet article.

En quoi consiste la scintigraphie rénale ?

La scintigraphie rénale est une procédure de la médecine nucléaire utilisée pour étudier la morphologie et le fonctionnement des reins. Le principe de l’examen est simple. Le médecin injecte en fait un radiopharmaceutique au patient. Il s’agit de l’association d’un isotope radioactif (Technétium-99, Iode-131, Thallium-201, etc.) et d’un vecteur. Vous pouvez aller sur ce site si vous souhaitez en apprendre plus sur les examens de la médecine nucléaire.

L’ensemble traceur radioactif et vecteur après injection en intraveineuse au patient émet des rayonnements. La détection de ceux-ci par les gamma-caméras fournit ensuite des images des reins et de leur fonctionnement. La scintigraphie rénale se fait sous deux formes. La première est un examen dynamique au cours duquel le vecteur utilisé, le DTPA ou le MAG 3 permet d’étudier la filtration rénale. La seconde quant à elle est une exploration statique effectuée avec le DMSA. Elle permet d’étudier le parenchyme rénal et toutes les anomalies qui l’affectent.

Quand et pourquoi faut-il faire une scintigraphie rénale ?

Avant de passer à la scintigraphie rénale, le patient doit avoir effectué divers examens d’imagerie médicale comme l’échographie ou les analyses de sang. Ceux-ci doivent autrefois avoir décrit des anomalies en relation avec les reins du patient. Cet examen peut en outre être demandé chez les patients ayant un antécédent de certaines pathologies spécifiques. Il permet en effet de :

  • Étudier la fonction rénale des reins en faisant une comparaison entre les reins droits et gauches pour déterminer les conséquences des anomalies et maladies qui affectent l’organe ;
  • Évaluer les lésions issues d’une infection rénale quelconque comme la pyélonéphrite et d’autres pathologies ;
  • Diagnostiquer une tumeur rénale, des infections du rein ou des voies urinaires ;
  • Observer la morphologie des reins pour confirmer une ectopie, des anomalies, des cicatrices, etc. ;
  • Identifier des problèmes relatifs au flux sanguin au niveau d’un rein ;
  • Mettre en évidence une dilatation ou un rétrécissement des voies urinaires ainsi que leur conséquence sur la filtration rénale.

La scintigraphie rénale peut en outre être prescrite dans le cadre d’une transplantation rénale. Elle permet ainsi d’évaluer la fonction excrétrice de l’organe à donner et donc de voir si le donneur lui aussi ne souffre pas d’une insuffisance.

Comment se déroule cet examen ?

Avant de subir une scintigraphie rénale, le patient doit convenablement s’hydrater en prenant jusqu’à au moins 1,5 l d’eau. À part cela, les femmes enceintes doivent informer le personnel de leur état de santé, en vue de ne pas prendre de risques pour le bébé. Lorsque toutes les conditions sont réunies, les praticiens injectent un produit radioactif dans la veine du patient. Ce dernier est normalement filtré par les reins et sécrété dans les urines, ce qui permet ainsi d’étudier la fonction rénale.

Divers produits peuvent être injectés au patient. Le DMSA associé au technétium par exemple se fixe sur le parenchyme rénal et permet l’étude morphologique du rein. Mais le personnel médical peut aussi choisir d’injecter du technétium associé au MAG3 ou au DTPA au patient pour étudier la filtration rénale. Cet examen prend minimum 20 minutes, mais pour une scintigraphie rénale au DMSA, il ne suffira que d’une dizaine de minutes sur la table d’examen pour finir l’exploration. Toutefois après l’injection, vous devez attendre environ 6 heures avant l’acquisition d’images.